Pourquoi, parfois, il est si difficile de "guérir" ...
Chaque cas de Guérison demande une pleine acceptation du « malade. La Guérison est un partenariat entre le Guérisseur et le « malade », une entente, une complicité…
Un abandon du « malade ».
Lorsque le « malade » refuse d’entendre alors la Guérison ne peut s’opérer car encore une fois aucune Guérison ne peut se réaliser sans son plein consentement.
« Tout le monde veut être guéri » mais tous ne veulent pas le « changement » que cela induit.
Le schéma de celui pour qui la Guérison sera difficile à mettre en œuvre correspond toujours à celui d’une personne ayant vécu un « manquement » parental, que ce soit par l’absence due à des parents très investis professionnellement ou bien par l’absence d’attention particulière dans les cas de grandes fratries ou bien encore par l’absence d’affection démonstrative, une éducation très stricte, et bien d’autres exemples sans avoir à aller jusqu'à explorer les cas de réels de maltraitances parentales ; dans le cas de décès d’un des parents pendant l’enfance souvent s’ajoute au « manque » un grand sentiment de culpabilité.
C’est autour de ce manque et/ou de cette culpabilité que va se construire la personnalité égotique et fonctionnement affectif du « malade ».
Il va inconsciemment construire la fausse-croyance qu’il me mérite pas et entrer dans un système relationnel de dépendance affective, allant chercher à l’extérieur l’attention et l’amour qu’il ne s’accorde pas à lui-même, en réalité ; à rechercher le « modèle de l'absence, du manque ».
Ainsi en restant « malade » ou le « vilain petit canard », il entretient l’attention de son entourage, l’attention que ses parents n’ont pas toujours su ou pu lui donner.
Il n’aura de cesse d’aller chercher tout autour de lui le « substitut parental » qui voudra bien lui prêter attention, s’occuper de lui, le « prendre en charge » ou lui-même servir de « substitut au parent absent ou perdu » jusqu’à « disparaître » lui-même.
Lorsque le « malade » s’est enfermé dans la fausse-croyance de « ne pas mériter », de « ne pas être aimable » alors il va développer toutes sortes de pathologies bien réelles, de stratégies « destructives », de « trucs & astuces » et autres mécanismes d’auto-sabotage dont il lui sera très difficile de se défaire : maladies récurrentes*, voire auto-immunes** pour les « fausses-croyances » les plus mortifères, et/ou échec successifs – couple, amitié, entreprise.
Aussi difficile, qu’il lui est difficile d’entendre qu’il s’est enfermé « tout seul » dans une prison dont il possède les clés !
Ce n’est pas parce que les parents ne sont pas tous des « parents de rêves » que « l’enfant ne mérite pas » ! Les parents sont faillibles et sont eux-mêmes bien souvent prisonniers de leurs propres limites, de leurs propres systèmes de croyances qui se sont construits dans leurs propres contextes familial et sociétal.
Le changement fait peur… Nous avons toujours peur de l’inconnu, n’est-ce pas ?!
En vérité, c’est cette peur qui s’oppose à la totale Guérison. C’est toujours la peur qui s’oppose à toute réalisation !
« Qui vais-je être ? Comment vais-je fonctionner ? Vais-je être toujours aimé ? »
C’est vrai que par la Guérison, le « malade » perd beaucoup… Il perd l’enfant blessé, il perd son sentiment de culpabilité, il perd sa dépendance affective, il perd sa rancœur, il perd une « place creusée » au sein de la famille/société, il perd l’irresponsabilité, il perd ses échecs répétitifs, il perd ses fausses croyances, ses fausses amitiés, il perd beaucoup de frustrations, de limitations, de certitudes…
Pour Guérir, il faut être prêt à perdre !
🙂
Nathalie Grégoire
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« On ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l'âme. Platon »
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(*) Type maladie de peau : eczéma, psoriasis …
(**) Type maladie invalidante : polyarthrite rhumatoïde, maladie de Charcot…
Ces exemples sont donnés à titre indicatif, chaque "malade" est un être humain unique, vivant et exprimant sa propre histoire.
